CHARLEBOIS

  • mer. 10 mai 2006

  • 14:51

Évènement terminé

Artiste

Charlebois

Première partie

Organisateur

OLYMPIC

LE 11 MAI À ÉTÉ ANNULÉ
PLACEMENT LIBRE ASSIS ET DEBOUT
« Tout Ecartillé » (La Tribu/Unidisk) février 2006

Le chanteur français Alain Bashung a dit de lui qu’il fut un des premiers à introduire l’ironie dans la chanson québécoise, sur des airs de rock, de blues et de country. Robert Charlebois, auteur-compositeur, musicien et interprète, est devenu en plus de 30 ans de carrière une figure essentielle de la chanson, non seulement au Québec mais dans l’ensemble de la francophonie.

Celui que l’on a surnommé affectueusement Garou est né à Montréal le 25 juin 1944. Il fait ses débuts sur scène en septembre 1962 – il n’a pas encore 20 ans – alors qu’il assume la première partie du spectacle de Félix Leclerc, à la Butte-à-Mathieu. En 1965, il se fait remarquer pour sa chanson La boulée, composée à l’âge de 16 ans, qui lui vaut le Grand Prix du Festival du disque.

Puis, en 1967, c’est l’envol. Charlebois fait paraître un troisième disque dont la pochette le présente affublé de son fameux casque de soldat fleuri. Mais, surtout, on y trouve des chansons qui marqueront son répertoire : la presque psychédélique C’est pour ça, la tendre Marie-Noël et la colorée Demain l’hiver. Cette même année, Charlebois entreprend un voyage de trois mois en Californie où il subit l’influence de la contre-culture et fait la connaissance des meilleurs musiciens rock d’Amérique. Sa musique commence à s’électrifier et ses textes, qui empruntent le langage populaire, expriment une poésie toute urbaine. Pur produit de cette époque, l’hymne Lindberg surgit, cause une véritable onde de choc et assoit définitivement sa réputation.

En 1968, il obtient un premier grand triomphe lors de la création du mémorable spectacle L’Osstidcho qui rejoint les aspirations d’une jeunesse anticonformiste et avide de changements. Charlebois et ses complices Yvon Deschamps et Louise Forestier surprennent le milieu de la scène culturelle par leur audace et leur humour provocateur. Peu de temps après, il remporte le Grand Prix du Festival de la chanson française à Spa en Belgique, pour ses deux chansons Lindberg et California. En 1969, il se produit pour la première fois à l’Olympia de Paris, autre spectacle mémorable, et au Festival pop de Toronto. Il obtient également le premier prix d’interprétation à Sopot en Pologne grâce à la chanson Ordinaire. Par la suite, il amorce une longue série de tournées au Québec, au Canada et en Europe, dont un célèbre périple ferroviaire pancanadien avec quelques figures marquantes de la scène rock américaine, comme Janis Joplin, The Band et The Grateful Dead.

Dans les années 70, Charlebois, qui collabore notamment avec l’écrivain Réjean Ducharme, continue d’accumuler les succès avec des titres tels que Le mur du son, Conception, Fu Man Chu, Cauchemar ou The Frog Song. En compagnie d’autres grands noms de la chanson québécoise, il participe aussi à quelques spectacles qui sont passés à l’histoire : la Superfrancofête (1974) et les Fêtes de la Saint-Jean à Québec et à Montréal (1976). Au cours des décennies 80 et 90, Charlebois tâte le cinéma et se lance en affaires. Il se fait plus discret sur les scènes mais n’abandonne pas pour autant la musique.

Tout au long de sa carrière, Garou a reçu plusieurs prix et distinctions qui témoignent de la reconnaissance de ses pairs et de la qualité de ses milliers de spectacles et de ses vingt et quelque albums : Prix de l’Académie Charles-Cros, Médaille d’or des Olympiades de la chanson, Prix de la Ville de Paris, Médaille de Vermeil de l’Académie française et Prix du Gouverneur Général du Canada pour les arts de la scène. Enfin, en 1993, l’ADISQ lui a décerné son Félix Hommage pour l’ensemble de son œuvre.

En 2001, Robert Charlebois effectue une sorte de come back. Un nouvel album, Doux sauvage, surprend une fois de plus la critique et le public par la qualité de ses textes et de sa musique, sa poésie et sa vitalité, prouvant ainsi qu’il n’est pas à bout de souffle.

Comme d’autres géants de la chanson québécoise avant lui, tels Leclerc et Vigneault, Robert Charlebois aura marqué son époque et exercé une influence profonde sur de nombreux auteurs-compositeurs et interprètes. En effet, sans lui, peut-être n’y aurait-il pas eu de Richard Desjardins, de Jean Leloup, de Colocs ou de Cowboys Fringants.

La parution du best of Tout écartillé en est bien la preuve, avec un répertoire de chansons toujours actuelles, autant par le propos que par la musique.
Un répertoire éminemment puisant livré en spectacle par un Charlebois au summum de sa forme, en pleine possession de ses moyens.

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