PASCAL COMELADE + MALE INSTRUMENTY

  • sam. 8 oct. 2011

  • 05:40

Évènement terminé

Artiste

Pascal Comelade

Première partie

Organisateur

FACTORY

1ère partie : Male Instrumenty
2ème partie : Pascal Comelade

Puisque ce monde ne tient pas toutes les promesses de l’enfance, Pascal Comelade et Male Instrumenty le détournent ou bien ils en bâtissent un à eux – pour nous – où foisonnent les inventions poétiques.

Oubliez le piano jouet Kawai, le toy piano Michelsonne, l’orgue électrique à bout de piles, les imitations synthés. Oubliez les « Steinway à la guillotine » ; le piano de Monsieur est désormais à queue. Ce n’est pas que Pascal Comelade veuille se donner des grands airs. C’est le musicien qui maintenant caresse un instrument soigné, savoure de plus vastes harmonies, dispose de quatre-vingt huit touches. Quatre fois plus que sur le Hit Organ de Bontempi ! Mais le musicien Catalan qui vit à Céret (66), qui rayonne des deux côtés des Pyrénées et jusqu’au Japon, n’en a pas fini avec les instruments jouets qui lui collent au pedigree. Simplement a-t-il pris un peu de recul en fond de scène, et cédé les outils à quelques partenaires de jeu et de bricole du Bel Canto Orquestra : Gérard Meloux (guitare et autres instruments) ; Pep Pascual (clarinette et autres instruments) ; Oriol Luna (batterie) ; Roger Fortea (basse) et Ivan Martinez (guitare et autres instruments). Pascal Comelade, les cinq du Bel Canto Orquestra et trois cuivres feront un total de neuf musiciens sur scène. Largement de quoi transporter d’un monde à l’autre. Car au fil d’une discographie qui, présentée dans le sens de la verticale, ressemble à un mille feuilles conséquent, c’est bel et bien un pays entier que recompose l’auteur de Psicòtic Music’Hall (réédité en 2011). Et le royaume est rempli d’inventions poétiques, de régions contrastées. Une présentation du disque précité – qui est peut-être son album le plus personnel – décrit la balade à bord du cabaret céleste avec justesse : « Une introduction aux lampions sur une petite place de village où il fait bon s’attarder une douce nuit d’été », « Un soir de carnaval dans les rues de la Nouvelle-Orléans », puis « Un vrai coup de rock’n’roll » avant de terminer dans « Un univers au bout de la nuit où l’âme de la Catalogne croise Pau Riba et le Gene Vincent de « Over The Rainbow » ». C’est fou combien la musique de Comelade peut provoquer comme images.

En matière d’instruments saugrenus et d’appareils à bruit, Male Instrumenty en connaît un rayon. Paraîtrait même que le groupe de Pologne en a un camion plein. Avec Pascal Comelade – dont ils revendiquent la filiation – ils pourraient parler flûtiaux, accordéon chinois, bombardes, guitare flamenco jouet, mélodica voire de pépiements d’oiseaux. Male Instrumenty (« petit instrument » en polonais) est connu pour ses musiques composées pour des films d’animation cultes de Pologne. Un contrepoint infiniment sensible et créatif, l’œuvre de rêveurs actifs orientés Dada. Après une tournée en Angleterre en compagnie de Pierre Bastien, Male Instrumenty s’est penché sur le répertoire de Chopin, point de départ d’un nouvel album.

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